Les organisations kurdes ont combattu et pratiquement défaits Daesh en Syrie. Elles l’ont fait pas seulement pour les kurdes, mais pour tous les habitants de la région, des syriens et l’humanité toute entière. Aujourd’hui la communauté internationale détourne son régard et laisse la Turquie se comporter comme un état fasciste alors qu’elle fait partie de l’OTAN.
Le 20 janvier, l’armée turque et ses alliés djihadistes affiliés à Al-Qaida a lancé une attaque massive contre Afrin, enclave située à la frontière Syrie Turquie, faisant partie de la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie (Rojava). Elle était l’une des régions les plus paisibles lors de la Guerre en Syrie, accueillant de nombreux réfugiés.
Les nombreuses frappes aériennes turques ont principalement frappé les civils, notamment les camps de réfugies. Erdogan a déclaré : « Le but de l’Attaque est d’installer les groupes djihadistes sunnites dans la ville ». Cela détruuira la structure multi-culturelle en provocant des massacres de civils, principalement contre les minorités, dans une tentative de vider la région. L’infrastructure civile est systématiquement visées : les stations d’eau potable, écoles, mosquées, églises, barrages, routes, dépôts de nourriture et centres médicaux.
Depuis le début de la guerre, plus que 200 000 personnes ont dû êtres évacuées et sont obligés à vivre dans des camps de fortune et dans des conditions misérables. Les attaques de la Turquie et de ses alliés djihadistes sont des attaques délibérées contre les avancées des femmes. Les femmes sont elles-mêmes visées par les djihadistes et les soldats turcs : On rapporte de plus en plus de viols et de violences sexistes.
Et ce n’est p as par hasard. Au delà, d’un territoire, c’est tout un monde qui est attaquée. Un monde dont la libération des femmes est la base. De fait, le modèle démocratique d’Afrin était particulièrement porté par les femmes. Elles ont composé 65 % de l’administration de la ville et ont eu des responsabilité à tous les niveaux de pouvoir civils. Enfin, elles ont défendu la ville en constituant des bataillons de femmes.
Le confédéralisme démocratique puise ses influences tant dans les civilisations mésopotamiennes que dans les divers débats au sein des courants communistes et anarchistes internationaux, dans les travaux sur l’écologie sociale de Bookchin ou encore dans les expériences autonomes zapatistes.
L’Autonomie Démocratique, développée sur des bases concrètes : la démocratie participative en opposition au système capitaliste, l’équité sociale, les principes écologiques et la libération des femmes. De plus, elle assure une représentation complète de tous les groupes à travers un système de conseils. Le Rojava, et spécialement Afrin, réunit dans un système démocratique et pluraliste et les peuples de la région : kurde, arabe, assyrien, syriaque, arménien, turkmène, alévi, chrétien, yézidi, …
Préserver la nature et la santé des humains en développant un nouvel sytème écologique est également un objectif principal de cette révolution.