Le collectif de solidarité Liège-Rojava est co-organisateur des rencontres internationales de l’écologie sociale à Liège du 26 au 29 Septembre.
Plus d’informations sur ecologiesociale.be
Le collectif de solidarité Liège-Rojava est co-organisateur des rencontres internationales de l’écologie sociale à Liège du 26 au 29 Septembre.
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La diffusion d’un film sur une commandante YPJ est programmée le 7 novembre à 18h30 au Parlement européen à Bruxelles.
Si vous désirez vous inscrire, suivez le lien ci-dessous.
Attention clôture des inscriptions ce 30 octobre.
Movie: Commander Arian – A story of women, war and freedom
Movie Trailer: https://vimeo.com/264400804
For Registration to participate please go to link:
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdl4aKKNHNYOYfiGB1Wwdp11sqp9QfVjMRnGIzMKHgslxZlqQ/viewform
L’écologie sociale est une théorie philosophique, sociale et politique. C’est Murray Bookchin (1921-2006) qui l’élabore dans les années soixante. Pour lui, les différents problèmes écologiques découlent principalement des questions sociales et, spécificiquement des différentes formes de hiérarchies et de dominations. D’une part, il mis en lumière un mécanisme anthropologique essentiel : la domination de l’Homme sur la nature est articulée à la domination de l’Homme sur l’Homme. « L’obligation faite à l’Homme de dominer la nature découle directement de la domination de l’Homme sur l’Homme »1. D’autre part, il proposa le modèle d’une société adaptée au développement humain et à la biosphère.
Cette théorie d’écologie politique se base d’abord sur le communalisme tout en s’opposant au modèle actuel de production et de consommation. Son objectif est de mettre en place une société morale, décentralisée, solidaire et rationnelle.
Actuellement, le Rojava en est un laboratoire puisque cette entité revendique son adhésion au communalisme. Il est aisé de comprendre qu’une telle définition du combat politique puisse, aujourd’hui, mobiliser les militant.e.s pour le « confédéralisme démocratique » malgré les assauts de l’État turc et la guerre contre l’Organisation de l’État islamique. Suivant les principes du « confédéralisme démocratique » promu par M. Abdullah Öcalan, les cantons de Djézireh, de Kobané et d’Afrin se sont dotés d’une structure administrative fédérale regroupant des délégué.e.s des conseils populaires (les maisons du peuple), mandaté.e.s par les assemblées de communes.
C’est donc tout naturellement que le Collectif Solidarité Liège-Rojava s’associe à la Cafétéria Collective Kali pour vous proposer une rencontre autour de l’écologie sociale :
Le vendredi 09 novembre au soir, nous accueillons Floreal Romero. Il est l’auteur de Murray Bookchin, Pour une écologie sociale et radicale et, en est un des principaux promoteurs en France et en Espagne, à travers des rencontres, des publications et des articles. Il vit en Andalousie où il travaille comme agriculteur. Cette soirée se portera sur l’écologie sociale. Floreal Romero nous présentera la pensée de Murray Bookchin et nous aborderons ensemble l’écologie sociale tant dans sa dimension critique que dans son projet politique de municipalisme libertaire, proposant notamment un retour à une gestion à échelle humaine des affaires publiques, une propriété communale des moyens de production, le tout en harmonie avec notre environnement, chacun prenant part aux décisions collectives. Ensuite et comme d’habitude, nous aurons une discussion. Celle-ci sera centrée autour des différentes déclinaisons de la pensée de Murray Bookchin aujourd’hui et sur les perpectives qu’elle nous offre.
Texte Qu’est-ce que l’écologie sociale ? de Murray Bookchin, en PDF sur le lien suivant https://inventin.lautre.net/livres/Bookchin-qu-est-ce-que-l-ecologie-sociale.pdf
Portail franchophone de l’écologie sociale http://www.ecologiesociale.ch/liens/
1 Murray Bookchin, Au-delà de la rareté, Écosociété, Montréal, 2016.
Les organisations kurdes ont combattu et pratiquement défaits Daesh en Syrie. Elles l’ont fait pas seulement pour les kurdes, mais pour tous les habitants de la région, des syriens et l’humanité toute entière. Aujourd’hui la communauté internationale détourne son régard et laisse la Turquie se comporter comme un état fasciste alors qu’elle fait partie de l’OTAN.
Le 20 janvier, l’armée turque et ses alliés djihadistes affiliés à Al-Qaida a lancé une attaque massive contre Afrin, enclave située à la frontière Syrie Turquie, faisant partie de la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie (Rojava). Elle était l’une des régions les plus paisibles lors de la Guerre en Syrie, accueillant de nombreux réfugiés.
Les nombreuses frappes aériennes turques ont principalement frappé les civils, notamment les camps de réfugies. Erdogan a déclaré : « Le but de l’Attaque est d’installer les groupes djihadistes sunnites dans la ville ». Cela détruuira la structure multi-culturelle en provocant des massacres de civils, principalement contre les minorités, dans une tentative de vider la région. L’infrastructure civile est systématiquement visées : les stations d’eau potable, écoles, mosquées, églises, barrages, routes, dépôts de nourriture et centres médicaux.
Depuis le début de la guerre, plus que 200 000 personnes ont dû êtres évacuées et sont obligés à vivre dans des camps de fortune et dans des conditions misérables. Les attaques de la Turquie et de ses alliés djihadistes sont des attaques délibérées contre les avancées des femmes. Les femmes sont elles-mêmes visées par les djihadistes et les soldats turcs : On rapporte de plus en plus de viols et de violences sexistes.
Et ce n’est p as par hasard. Au delà, d’un territoire, c’est tout un monde qui est attaquée. Un monde dont la libération des femmes est la base. De fait, le modèle démocratique d’Afrin était particulièrement porté par les femmes. Elles ont composé 65 % de l’administration de la ville et ont eu des responsabilité à tous les niveaux de pouvoir civils. Enfin, elles ont défendu la ville en constituant des bataillons de femmes.
Le confédéralisme démocratique puise ses influences tant dans les civilisations mésopotamiennes que dans les divers débats au sein des courants communistes et anarchistes internationaux, dans les travaux sur l’écologie sociale de Bookchin ou encore dans les expériences autonomes zapatistes.
L’Autonomie Démocratique, développée sur des bases concrètes : la démocratie participative en opposition au système capitaliste, l’équité sociale, les principes écologiques et la libération des femmes. De plus, elle assure une représentation complète de tous les groupes à travers un système de conseils. Le Rojava, et spécialement Afrin, réunit dans un système démocratique et pluraliste et les peuples de la région : kurde, arabe, assyrien, syriaque, arménien, turkmène, alévi, chrétien, yézidi, …
Préserver la nature et la santé des humains en développant un nouvel sytème écologique est également un objectif principal de cette révolution.